actualités pRèS D’UN ÉLèvE SUR TRoIS ExpoSÉ à DES NIvEAUx DE poLLUANTS SUpÉRIEURS AUx vALEURS GUIDES des chercheurs de l’inserm* (institut national de la santé et de la recherche médicale) ont publié, au printemps, les résultats d’une étude portant sur la qualité de l’air dans les écoles primaires. i Ces mesures portent sur les activités productives, l’agriculture, le transport et le résidentiel. elles devront permettre de se conformer aux normes de la qualité de l’air et d’assurer leur compatibilité avec les autres programmes de planification. atmo nord – Pas-de-Calais accompagne la révision du PPa régional. elle a participé aux différents ateliers, où elle a présenté le diagnostic de la qualité de l’air 2010 ainsi que les émissions de polluants atmosphériques, estimées à partir des orientations envisagées pour 2015. dans un contexte rythmé par le contentieux européen, une réunion de concertation sur les mesures proposées devrait être programmée à l’automne 2012. s’ensuivront des consultations auprès des collectivités et du grand public au cours de l’été 2013, pour une approbation du PPa à la fin de l’été 2013. ls ont mesuré, pendant une année scolaire, dans 108 écoles primaires réparties dans 6 villes françaises (Créteil, reims, strasbourg, Clermont-ferrand, Bordeaux et Marseille), les concentrations de différents polluants atmosphériques : les particules fines de diamètre inférieur à 2,5 micromètres (PM2,5), le dioxyde d’azote no2 et 3 aldéhydes (formaldéhyde, acétaldéhyde et acroléine). des résultats préoccupants les résultats révèlent qu’environ 30 % des 6 590 enfants suivis sont exposés aux principaux polluants atmosphériques, à des niveaux supérieurs aux valeurs guides fixées par l’organisation Mondiale de la santé (oMs) et l’agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (anses). l’équipe de recherche a également étudié les signes cliniques des enfants grâce aux données recueillies lors d’une visite médicale et un test cutané aux 11 allergènes les plus communs. il apparait que “les rhinites (en particulier les rhino-conjonctivites) sont associées de manière significative à des taux forts de formaldéhydes dans les classes. une augmentation de la prévalence de l’asthme est observée également dans les classes relevant des taux élevés de particules fines PM2,5, de formaldéhyde, d’acroléine.” UNE SURvEILLANCE BIENTôT oBLIGAToIRE EN MILIEUx SCoLAIRES la loi du 12 juillet 2010, portant engagement national pour l’environnement a fixé une surveillance obligatoire et périodique de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public (notamment ceux accueillant les populations sensibles ou exposées sur de longues périodes). le décret n° 2011-1728 du 2 décembre 2011, relatif à la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public, précise la liste des établissements concernés et les dates d’entrée en vigueur de la surveillance : • avant le 1er janvier 2015 pour les établissements d’accueil collectif d’enfants de moins de six ans et les écoles maternelles • avant le 1er janvier 2018 pour les écoles élémentaires • avant le 1er janvier 2020 pour les accueils de loisirs et les établissements d’enseignement du second degré • avant le 1er janvier 2023 pour les autres établissements (structures sociales et médico-sociales, établissements pénitentiaires pour mineurs, les piscines couvertes, etc). Cette surveillance sera à renouveler tous les sept ans. Pour en savoir + : http://www.inserm.fr *Étude réalisée par l’équipe “epidémiologie des Maladies allergiques et respiratoires” (ePar) d’isabella annesi-Maesano, directrice de recherche inserm